Aller au contenu
Home » Nouvelles » Transition énergétique et zones rurales en France

Transition énergétique et zones rurales en France

C’est la « guerre du feu » entre développeurs du photovoltaïsme pour une place au soleil de leurs systèmes brevetés dans toutes les campagnes françaises ! A preuve les nombreuses annonces de projets de grandes centrales énergétiques privées ou publiques et les prises de positions des acteurs professionnels et institutionnels, dont l’Etat français. Quelle place dans cette déferlante annoncée pour les communautés citoyennes si l’on veut tenter de la recadrer avec les directives européennes en la matière? Est-il encore temps et comment?

Dans ces débats entre protection des paysages des zones agricoles ou naturelles et développement des énergies renouvelables pour la transition écologique, les communautés citoyennes ne pourraient-elles pas constituer ces lieux d’échanges privilégiés pour arriver à un consensus innovant mais raisonnable devant ces demandes sociétales en termes de solidarités entre villes, villages et leurs campagnes?

Suivent quelques exemples représentatifs de cette effervescence sur la toile.

Jean-Louis Pacitto, MALTAE

Agrivoltaïsme: une loi pour sortir de l’ombre

Vincent Demazel, publié le 22 novembre 2022

La loi prochainement en discussion à l’Assemblée nationale française sur l’agrivoltaïsme devrait clarifier le cadre juridique de cette activité et empêcher la multiplication désordonnée de projets dont certains réduisent la production alimentaire à la portion congrue.

D’un côté, la montée en puissance du risque climatique et l’urgence de développer les énergies renouvelables. De l’autre, la nécessité impérieuse d’empêcher l’artificialisation galopantes des terres agricoles. Le législateur prévoit d’arbitrer entre ces deux ambitions, légitimes, mais potentiellement contradictoires. L’urgence de définir une loi sur l’agrivoltaïsme s’impose. D’autant plus que ce nouveau marché photovoltaïque censé concilier production agricole et production d’électricité, suscite la convoitise de multiples opérateurs énergéticiens. On redoute qu’une certaine frénésie spéculative ne vienne déstabiliser le marché foncier agricole. Et que finalement, bon nombre de projets beaucoup plus photovoltaïques qu’agricoles, grignotent l’espace.

Photovoltaïque et terrains agricoles : un enjeu au coeur des objectifs énergétiques

Publié le 27 avril 2022

Le développement du photovoltaïque (PV) dans les exploitations agricoles contribue largement à l’atteinte de l’objectif de 40 % d’énergies renouvelables dans la production d’électricité d’ici 2030. Au-delà du déploiement déjà dynamique sur les toitures des bâtiments agricoles et sur les surfaces dégradées ou artificialisées, des installations PV sur terrain agricole pourraient contribuer à l’atteinte des objectifs fixés dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Pour autant, un développement sur les sols agricoles pose un double enjeu de recherche d’espace et de préservation des terres agricoles. Il est ainsi important de veiller à la préservation de la qualité des sols et de prendre en compte les impacts sur les activités agricoles, qu’il s’agisse des interactions directes entre ces deux productions (alimentaires et énergétiques) mais également des conséquences potentielles économiques, sociales, territoriales et environnementales d’une telle association. Plusieurs types de projets peuvent respecter ces différents critères, et leur déploiement pourrait contribuer à rattraper le retard de la France dans ses objectifs de développement des énergies renouvelables. Parmi ceux-ci, l’agrivoltaïsme se distingue par le(s) service(s) apporté(s) en réponse à une problématique agricole et par la synergie qu’il présente entre production agricole principale et production PV secondaire. Toutefois, d’autres projets, dits « de couplage d’intérêt potentiel pour l’agriculture », ont été identifiés et démontrent un équilibre entre les deux activités, en permettant notamment l’accès à du matériel technique pour l’exploitation.